TECHNIKART: L’EXPO DU MOIS : TAKE YOUR PLEASURE SERIOUSLY

Mathilde Delli, Technikart, 27 Apr 2023

‘À jamais murmuré, caché, déguisé… le plaisir, quelle que soit sa nature, a toujours été un sujet au coin de nos lèvres. À travers ses peintures, Oh de Laval, comme un mantra, nous rappelle qu’il est temps de « Take your pleasure seriously ». 

 

"Le but est de se détendre, de boire un verre et d’oublier la vie quotidienne le temps d’une visite dans la galerie." Le plaisir avant tout, surtout devant ses œuvres d’art. Oh de Laval s’expose sans détour à la galerie Marguo. Lorsque l’on se retrouve face à ses œuvres, l’artiste thaïlando-polonaise nous suggère que nous avons chacun une signification différente du plaisir, qu’il peut être dangereux, mais surtout qu’il n’est pas pris au sérieux. Les relations et les pulsions humaines intéressent Oh de Laval, qui a d’abord obtenu un diplôme de sociologie avant d’utiliser des pinceaux. Devant l’impression que nous avons que beaucoup de ces personnages atteignent l’orgasme, elle nous répond que "ce que vous voyez est un reflet de vous, pas de moi. » Alors sommes-nous obsédés par le plaisir tant nous vivons dans une période de frustration ? Sa réponse est qu’en « cette période de peur, le plaisir peut ne pas être une plaisanterie".

 

VIOLENCE BABY

 

Une morsure cannibale, une femme se cousant la peau, un requin la gueule ouverte… Le plaisir des personnages de Oh de Laval est en proie à un danger. On pourrait croire, quand on les voit peints à la manière de livres pour enfants et se situant dans des espaces oniriques, qu’ils vivent dans un monde rose bonbon où le plaisir n’est que légèreté. Mais existe-t-il un monde où il n’est pas menacé par un danger ou une violence quelconque ? Essayant d’être la plus réaliste possible, l’artiste nous répond que ce n’est pas sûr, car "comme c’est le cas dans la vie réelle, on a l’impression que le danger est au coin de la rue". La façon dont elle peint cette violence si proche et ses fantames, que la galerie Marguo qualifie de « gourmands », crée un dialogue entre le plaisir sensuel et le danger mortel.”

 

(Jusqu’au 6 mai, à la galerie Marguo, 4 rue des Minimes, 75003)

 

https://www.technikart.com

 

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